Je suis en retraite.

Publié le par josephine

Et bien, il en sera ainsi. Puisque Dominique l’a demandé….

Depuis quelques mois déjà, je n’écrivais plus. Toujours cette même pensée, écrire, mais pourquoi ? Pour qui ? Cela en vaut-il la peine ? Ces petites lignes, timides mélodies des temps ordinaires, présentent-elles un intérêt ?

L’année dernière déjà, après le long silence des vacances, c’est Marie Hélène qui m’avait gentiment contrainte à abandonner cette propension à douter, prétexte à ne rien faire.

« - Et bien Joséphine ? Et ta petite chronique ? Elle me manque car j’aimais la découvrir… »

Ainsi je m’étais remise à la tâche.

Cette année pourtant, ah, cette année, je le tenais mon prétexte, tout beau, tout chaud. Ecrire à propos de mon travail en RASED dans les chaudes cités de Seine Saint Denis ? Mais non voyons, pas question, je suis en ….. retraite, oui, la retraite, la vraie, la belle, celle dont on cause tous les jours dans le poste, qui envoie les foules dans la rue et pour les beaux yeux de laquelle s’arrêtent les trains.

Et bien, m’y voilà, heureuse privilégiée. Fini le RASED et les glauques aventures de banlieue. La retraite existe, même si ces derniers temps on finirait par en douter.

La preuve, j’y suis !

Et alors, c’est comment ?

Et bien, la retraite, il faut la défendre. Après toutes ces années de labeur, c’est… c’est cette pression toute fraîche, dans un verre  embué, la première gorgée doucement savourée, qui récompense les efforts de la marche.

Sommet du Hohneck, 1362 mètres, au loin les Alpes Suisse et puis cette incomparable lumière d’un début d’automne.

« - Quinze heures, on devrait être au travail…

C’est incroyable, cela te manque ?

Penses tu… Quelle chance, mais quelle chance est la nôtre, ici, dans ce paysage, toute cette beauté. Pour nous....»

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